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Géographie et histoire de Coligny
La commune de Coligny s'étend sur un territoire de 1687 hectares dans le département de l'Ain (01) entre la plaine de la Bresse et le Revermont.
Elle est idéalement desservie par l'autoroute A39 (sortie Saint Amour) ou A40 (sortie Saint Etienne du bois), l'aéroport Lyon Saint Exupéry accessible en moins d'une heure et la gare TGV à Bourg en Bresse.
Coligny, se trouve à :
23 km de Bourg-en-Bresse, 38 km de Lons-le-Saunier, 34 km de Louhans, 56 km de Mâcon, 90 km de Lyon, 126 km de Besançon, 145 km de Dijon, 111 km de Genève.
l'histoire de coligny
Le nom de Coligny viendrait de Colonia qui se déclina (sur les sceaux) en Colonicum, Coloniaco, Coloniacensis, Colloignie, Colognie, Colligny, Coligni...
Les vestiges préhistoriques trouvés autour de Coligny ne sont ni nombreux ni d'un intérêt remarquable. Une pierre percée trouvée à Poisoux, quelques outils en pierre déterrés de tombes Burgondes vers Charmoux sont les rares traces que nous aient laissées les âges de pierre et de bronze.
L'histoire de Coligny commence véritablement avec l'installation des Celtes. Le Revermont est envahi vers 1500 avant notre ère par une tribu issue des Celtes : Les Séquanes puis se succèdent les Germains puis les Romains en 58 avant J.C.
Il reste peu de chose des Celtes si ce n’est la pièce la plus importante : le calendrier celtique, déterré à la fin du siècle dernier par un habitant de la région. Cette trouvaille reste l’un des meilleurs témoignages de la science Celte (même si le mode d'écriture est latin). À Charmoux, avec le calendrier, on trouva aussi une statue de Mars aussi appelé "Dieu de Coligny" dont une réplique est exposée en mairie, l’original étant exposée au musée gallo -romain de Lyon.
Ces deux pièces maîtresses ne sont pas les seuls éléments témoignant de la présence gallo-romaine. En effet, au XVIème siècle, Guichenon, historien, déclarait qu'il ne voyait « pas de vestiges gallo-romains sinon au château de Coligny le Vieil duquel la structure témoigne assez de l'ancienneté sans qu'on sache pourtant le temps auquel il fut construit ». Le site du château de Coligny le Vieil est aujourd'hui une carrière, il est donc impossible de le vérifier.
D'autre part, à Charmoux, on trouva aussi une statuette en terre blanche dont l'expression rappelle celle du Dieu Lare découvert à Bourg en Bresse en 1854. Un certain nombre de monnaies gallo-romaines furent découvertes à Coligny.
Au siècle dernier, un avocat du nom de Guichard a fait des recherches sur la voie romaine du pied du Revermont. Cette route reliait Coligny à Lons le Saunier et certaines portions sont encore visibles dans le village voisin de Saint Jean d'Etreux. Guichard certifie que des « antiques » ont été retrouvés à la ville sous Charmoux mais nous n'avons pas plus de précisions. Il faut signaler aussi que dans ce hameau, une source est appelée « Fontaine Romaine ». Il ajoute qu'au lieudit En Pierre se trouvait certainement un coloniacum primitif (on y avait trouvé quantités de squelettes et de matériaux).
De nombreux historiens et auteurs de la région signalent que le dépotoir de Pinal rappelle par sa forme les théâtres antiques. Pour clore cet inventaire, notons que le village voisin de Saint Rémy du Mont est riche lui aussi en vestiges gallo-romains.
En 1550, Gaspard II de Coligny réunira les seigneuries de Coligny-le-Vieil (marquisat de Coligny) et de Coligny-le-Neuf (comté de Coligny). Coligny-le-Neuf qui dépendait du duc de Savoie devient française par le traité de Lyon en 1601, alors que Coligny le Vieil dépendant du comté de Bourgogne appartenant à l’Espagne deviendra française en 1678, sous Louis XIV par le traité de Nimègue .
La ville de Coligny a donné son nom à la célèbre maison de Coligny éteinte en 1694.
A la Révolution Coligny est baptisée Beaucoteau.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la campagne et les environs de Coligny abritent le 1er bataillon FTP de Paul Cribeillet, compositeur, chef d'orchestre, capitaine Grillon dans la Résistance ( montée des jonquilles, une borne rappelle son souvenir).
Coligny compte d’illustres citoyens : de Clotilde Bizolon, la « Maman des Poilus » (dite la Madelon) à Rose Noel (Compositrice et chanteuse d’opéra), Henri Grosjean, son père, a peint les paysages de la région.
Le Dieu de Coligny et le calendrier Gaulois furent découverts par hasard en 1897, dans un champ au nord du village. Cette statue gallo-romaine daterait du 1er siècle après J-C. Elle représente un jeune homme nu et imberbe, le bras droit levé. On pense qu’il tenait une lance et un bouclier et qu’il était coiffé d’un casque. Peut-être était-ce une statue de Mars, dieu de la guerre. De nos jours, c’est le Dieu de Coligny, tout simplement !
Le Calendrier Gaulois fut découvert fortuitement en 1897, en même temps que le Dieu de Coligny dans un champs au nord du village. Une découverte de la plus haute importance pour les historiens et les linguistes puisqu’il constitue la plus précieuse inscription gauloise parvenue jusqu’à nous. Daté du 2e siècle après J-C, il se présente sous la forme d’une table de bronze de 1,48 m par 0,90 m. Au moment de sa découverte, il était composé de 150 fragments qu’il a fallu rassembler comme un puzzle. L’écriture est latine mais le vocabulaire est bien gaulois. On n’en connaît toujours pas la signification exacte. Certains pensent que les druides en seraient les concepteurs.
"Un calendrier pour un lustre"
Il est établi pour une période de 5 ans, autrement dit, un lustre. Selon Pline l’Ancien, un siècle équivalait à 6 lustres chez les Gaulois, soit 30 ans. Très complexe, cet objet ne se laisse pas déchiffrer facilement.
Rendez-vous dans le hall de la mairie où le calendrier Gaulois est exposé et commenté en permanence.
la foire Bressanne
Un parfum d'antan
Chaque année depuis 1983, la Foire bressane se tient à Coligny le premier mardi du mois d’août. L’association des Amis de Coligny, organise le temps d’une journée cet évènement. Il s’agit de se souvenir d’une époque que beaucoup n’ont pas connue, où les chevaux de trait remplaçaient les voitures d’aujourd’hui sur la route nationale. Jusqu’au début du XXe siècle, une importante foire se déroulait sur l’emplacement de l’ancien champ de foire. Chevaux, ovins, volailles et autres animaux de la ferme occupaient toute la place des Tilleuls. Les visiteurs s’enthousiasment devant les chevaux qui s’ébrouent gaiement dans l’aguaiyoir. La Foire Bressane est l’occasion d’admirer les costumes d’antan que revêtissent quelques Colignois avec une certaine nostalgie. Mariages à l’ancienne, vieux métiers, dégustation de produits locaux, en particulier les gaufres à l’ancienne vous feront passer une belle journée en familles.
une curiosité du patrimoine Colignois
l'aiguayoire
Décidée le 29 thermidor de l'an XI (18 juillet 1803) pour s'achever en 1811, la construction de l'aiguayoir (au bord de la grand-rue) est liée aux grandes foires de Coligny. Les attelages empruntant la "voie du sel" faisaient halte dans la commune. L'aiguayoir est un grand bassin destiné au bain des chevaux qui rentraient dans l'eau jusqu'au ventre pour se laver et se rafraîchir. Il est alimenté par le trop-plein de la fontaine des Tilleuls dont l’eau claire vient de la Source de Goubey. Elle peut monter dans l'aiguayoir jusqu'à un mètre de haut. En 1922, déserté depuis longtemps par les chevaux, il fut recouvert d'une dalle lors de la construction du Monument aux Morts. Il devint alors pendant des décennies, une réserve d'eau pour le Comité de fleurissement. Au printemps 2003, lors du déplacement du Monument aux Morts, l'aiguayoir fut redécouvert intact. Remis en valeur et sécurisé par la municipalité, il fait depuis l'admiration des Colignois et des touristes. En 2006, Andrée Paccaud, alors présidente de l'association des Amis de Coligny et Jean Bernadac, maire de la commune, eurent l'idée de faire revivre l'aiguayoir. C'est ainsi que les visiteurs de la Foire bressane à l'ancienne peuvent admirer les chevaux comtois se baignant et s'ébrouant avec bonheur dans leur aiguayoir.
L'église St-MArtin
La nef néogothique s’harmonise parfaitement avec le cœur gothique flamboyant édifié au XVème siècle par Etienne Morel, prêtre de Coligny, évêque de Saint Jean de Maurienne et abbé d’Ambronay. Les stalles et leurs miséricordes sont remarquables.
Renseignements
L’Abbé Laurent GOY, vous accueillera à la cure , rue Saint Martin où vous pourrez le joindre par téléphone au 04 74 30 10 88
ou par mail.
la fête des jonquilles
Chaque année, les dimanches de fin février à fin mars, l’association « les Amis des Etangs » organise sur le plateau de Vergongeat une fête des jonquilles. Les jonquilles sortent par milliers et les promeneurs repartent avec un bouquet. Cependant la cueillette doit être raisonnée, respectueuse du milieu forestier : le bouquet doit tenir dans la main, les fleurs coupées
pour ne pas arracher les bulbes, en évitant de marcher sur les fleurs et en tenant son chien en laisse.
